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HÉLÈNE FRANÇOIS

STUDIO

21

PARLER POINTU

Parler Pointu par Blokaus808

HÉLÈNE FRANÇOIS, STUDIO 21

Écriture et jeu : Benjamin Tholozan
Écriture et mise en scène : Hélène François
Création musicale : Brice Ormain
Lumières : Claire Gondrexon
Scénographie : Aurélie Lemaignen

avec Brice Ormain en alternance avec Guillaume Léglise

RÉSUMÉ

Benjamin a grandi dans un village du midi, une terre provençale, latine, violente, truculente. Une terre de corrida. Trivial et sacré s’y mêlent en permanence. Toute sa famille y vit encore, et iels parlent tous·tes avec l’accent du midi. Sauf lui. Il parle pointu.

Pour devenir acteur, il a gommé son accent. Impossible de déceler dans son phrasé la moindre intonation méridionale, le moindre mot hérité du patois roman de ses ancêtres, Benjamin parle désormais un français standard, académique, supposé neutre : la langue du pouvoir, des médias, de la télévision, de la politique. La langue du théâtre.

Parler Pointu raconte l’abandon progressif des parlers régionaux et des accents, et ce que cette perte revêt à la fois d’intime et de politique. Une sorte de conte initiatique en forme d’introspection, une conférence illustrée sur la glottophobie, la violence symbolique, sur l’homogénéisation, la perte d’identité. Sur la langue française, la parole, le jeu d’acteur et le mensonge.

PRESSE

TÉLÉRAMA

SCENEWEB

L'HUMANITÉ

<< Flamboyant conteur, Benjamin Tholozan remonte aux origines de son accent disparu (...) Intime, drôle et hautement politique. 

 

“Comme beaucoup d’autres “montés” à Paris, Benjamin Tholozan a dû gommer son accent pour se fondre dans la masse et parler un français apparemment neutre, académique. Originaire de Nîmes, le quadragénaire “parle pointu”, comme aimait à le dire son grand-père pour désigner cette façon plate de dire les mots, dépourvue de la musicalité chantante caractéristiques des Méridionaux. À ses côtés sur scène, le musicien Brice Ormain accompagne ou accentue le propos intime, drôle et hautement politique de la pièce. Flamboyant conteur, Tholozan remonte aux origines de son accent disparu, se lançant pour cela quand une quête historique qui le mène qu’aux frontières fluctuantes du royaume de France… >>

Killian Orain

<< Parler pointu porte un propos fort, politique, que ne cache pas son aspect très rieur et chaleureux. Le voir nous fait constater le manque sur nos scènes françaises de formes de ce type, comiques et graves à la fois. L’art de Benjamin Tholozan à faire exister tous les membres de sa famille, en grande partie par l’accent qu’il retrouve pour l’occasion, ainsi que diverses figures historiques, est pour beaucoup dans la finesse de l’intelligence comique de sa proposition. En reliant sans cesse son histoire et celle de ses aïeux à celle d’ancêtres encore plus lointains, à commencer par les Albigeois qui au XIIIe siècle furent massacrés sur ordre du pape, Benjamin Tholozan fait montre d’une pensée qui va bien au-delà de la question du patois et de l’intime. C’est une pensée en action, apte à relier ce qui souvent est séparé. >>

Anaïs Heluin

<< Dans un décor qui fait penser à une cuisine familiale et à d’autres moments à une scène de cabaret, Benjamin Tholozan raconte sa véritable histoire, celle de son pépé, celle de toute sa famille ou presque. Avec beaucoup d’humour et la complicité de Brice Ormain à la guitare ainsi qu’au chant, Benjamin, rappelle aussi, cartes à l’appui comment s’est façonnée la France. [...] Les deux auteurs ont à cœur de souligner combien les langues dites régionales, parfois qualifiées de patois avec condescendance, sont porteuses d'histoire et combien elles ont fait société. 

Benjamin Tholozan, à travers “Parler Pointu”, sa propre histoire, dénonce le silence imposé aux parlers régionaux, notamment l'occitan. C’est très sérieux et très drôle à la fois. >>

Gérald Rossi

L'OEIL D'OLIVIER

HOTELLO

ZONE CRITIQUE

<< Benjamin Tholozan joue avec les lieux communs qui s’attachent à sa région, en proposant un apéro au Pastis 51 (...) Puis il nous annonce qu’il va mitonner pour nous un plat typique, une gardiane de taureau. Le comédien s’amuse avec les codes du one-man show (...) convoque la figure de son grand-père (...) faisant revivre sa famille et son histoire, [glissant] doucement et avec maîtrise du côté de Caubère. [On] plonge au cœur même de l’intime, de ce qui a construit un jeune homme qui assume ces choix.[...] Perdre son accent, c’est aussi du politique. Car l’abandon progressif des parlers régionaux et des accents n’est pas arrivé avec la naissance de la télévision ! Cela vient de bien plus loin, de la période de la construction de la France. Benjamin Tholozan s’empare de la grande Histoire. Le comédien s’enflamme et nous captive [...]Tout en nous faisant passer du rire à la réflexion. Bravo ! >>

Marie-Céline Nivière

<< [Benjamin Tholozan] est enjoué, l’œil pétillant, avec un maillot rayé sorti tout droit de l’univers de Pagnol, et nous entraine bientôt vers son sujet en projetant la photo de son grand-père qui est le fil d’Ariane de son spectacle. Le portrait familial est l’occasion pour Benjamin Tholozan de faire feu de tous ses talents d’imitateur et d’humoriste (...) Des éclats de voix, des saillies qui nous font partager avec bonhommie les discussions familiales imprégnées d’un esprit truculent et frondeur et des dernières traces  de la langue de Mistral. [...] Le spectacle, nourri d’un travail avec Hélène François, est en tous cas, rondement mené en prise direct avec le public, ponctué de trouvailles de mise en scène comme les rideaux de sequins qui rythment les entrées et sorties. Benjamin Tholozan a gagné la partie, il est drôle et percutant sur un thème à rebours des modes. Grand-père peut être fier du pitchoun. >>

Louis Juzot

<< Oui, Parler Pointu met tout simplement le feu aux planches et à leur académisme « distingué », tout comme Eva Closset qui, en 1952, réduisit le théâtre de Nîmes en cendres pour venger son fils José dont l’accent avait été raillé puis jugé rédhibitoire à une audition. Une saine colère donc, qui se transforme en manifeste pour un théâtre pluriel, où les accents régionaux et populaires ne sont pas réservés exclusivement à la farce, à la comédie, au théâtre amateur ou militant. Benjamin Tholozan mène ici un combat légitime contre une consommation somnolente et uniforme du théâtre, en réintroduisant les accents qui malgré les risques d’incompréhension, deviennent le principe actif d’une scène résolument vivante. Grâce à une dramaturgie qui réveille et à son rythme soutenu, le public déduit, imagine, traduit et jamais ne décroche. >>

Alice Bour

RÉGIE GÉNÉRALE

Nina Herbuté-Lafont, Antoine Marc Lanoy, Thibault Lecaillon

AVEC

Benjamin Tholozan et Brice Ormain

PRODUCTION

Studio 21

ADMINISTRATION/PRODUCTION

Mélissa Djafar

DIFFUSION

Label Saison / Gwénaëlle Leyssieux et Perrine Vanel

CO-PRODUCTION

Théâtre Sorano - Toulouse

SOUTIENS

Théâtre-Sénart - Scène Nationale

Théâtre de la Tempête

CENT QUATRE - PARIS

Carreau du Temple

Théâtre 13 et Théâtre Public de Montreuil - centre dramatique national dans le cadre de résidence de création

FRAGMENT(S) #10 (La Loge)

avec le soutien de l’Adami dans le cadre du dispositif déclencheur, de la marie de Paris et de la SPEDIDAM

Crédit photo © Marie Charbonnier, Mathis Leroux et Claire Gondrexon

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